ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Ennio FlorisLe centurionMatthieu 8:5-13 |
2- Les récits parallèles |
Introduction Sommaire Le récit de Matthieu Le sens théologique Le genre littéraire - Récit historique ? - Récit romanesque ? - Récit d'interprétation Du récit au document - Première aporie - Deuxième aporie - Troisième aporie Du document à la tradition populaire - Les apories - Le récit populaire - Trois tableaux d'un même fait La gnoséologie du récit - La gnoséologie des Évangiles - Jésus est le Christ - Narrateurs de Jésus- Christ Information sur Jésus, foi en Jésus-Christ - La confession de foi du centurion - Jésus loue cette foi - Interdit sur le peuple juif - La guérison par la foi Les récits parallèles Le texte de Luc Le texte de Jean Les trois textes et la foi au Christ Regard à partir des principes de l'analyse référentielle |
l est légitime de douter que ce récit soit le parallèle de ceux de Matthieu et de Luc, car il ne s’agit pas d’un centurion, et donc d’un Romain, mais d’un fonctionnaire royal, qui était probablement Juif. Aussi l’intrigue est-elle toute autre. Toutefois, elle entre dans le même genre littéraire : il s’agit de la guérison par la foi, non plus d’un esclave (doulos) du centurion, mais du fils (uios) d’un fonctionnaire du roi (basilikos). Les paroles « Si vous ne voyez pas des signes et des prodiges, vous ne croyez pas », semblent avoir été prononcées plutôt par le Jésus du récit que par celui de l'histoire. L’auteur a voulu que le lecteur sache que Jésus n’était pas un faiseur de miracles, même si le peuple en avait la conviction, mais qu’il exigeait toujours du demandeur une totale foi en lui. Le père de l’enfant malade l’avait. L’assurance avec laquelle il dit à Jésus : « Seigneur, descends avant que ne meure mon petit enfant » atteste qu’il attendait de Jésus une parole porteuse de vie. Comme personnage du récit, il croyait que Jésus était la parole faite chair. Sûr de la foi de cet homme, Jésus a pu lui répondre : « va, ton fils vit », avec la conscience de personnifier la Parole créatrice du commencement. Il prononça cette parole créatrice de vie dans un des instants du temps, parce qu’il l’avait dite au commencement. Dans cette perspective, le texte précise : « Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté… Le père reconnut que c’était à cette heure-là que Jésus lui avait dit : ton fils vit ». |
t462200 : 24/07/2017