ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



Le  centurion


Matthieu 8: 5-13




1- Le récit de Matthieu



14- Deuxième analyse référentielle :
       du document à l’information
       de la tradition populaire



Les apories du document




Lettere a Mons. Pietro Bembo, 1560





Introduction
Sommaire


Le récit de Matthieu

Le sens théologique

Le genre littéraire
- Récit historique ?
- Récit romanesque ?
- Récit d'interprétation

Du récit au document
- Première aporie
- Deuxième aporie
- Troisième aporie

Du document à la tradition populaire
- Les apories
- Le récit populaire
- Trois tableaux d'un même
  fait

La gnoséologie du récit
- La gnoséologie des
  Évangiles
- Jésus est le Christ
- Narrateurs de Jésus-
  Christ

Information sur Jésus, foi en Jésus-Christ
- La confession de foi du
  centurion
- Jésus loue cette foi
- Interdit sur le peuple juif
- La guérison par la foi


Les récits parallèles

Le texte de Luc
Le texte de Jean
Les trois textes et la foi au Christ


Regard à partir des principes de l'analyse référentielle


l est étonnant que ce centurion ait défié Jésus de guérir quelqu’un par sa parole pour démontrer qu’il agissait sous « le pouvoir de Dieu », alors qu’étant Romain, il ne partageait pas la foi juive et restait étranger aux coutumes et aux traditions du pays. C’est d’autant plus surprenant qu’il s’est servi de la forme dialectique utilisée par les pharisiens et les scribes, sur le même sujet et avec la même personne.
    Pour cette raison, nous avons déjà supposé qu’il y avait eu connivence entre le centurion et ces hommes, connivence que nous avons cherché à fonder sur le texte parallèle de Luc. Cette référence n’était qu’indi­cative et non démonstrative, puisque l’intention de l’évangéliste n’a pas été de blanchir le centurion de sa collusion avec les scribes, mais d’effacer toute inimitié entre Jésus et les Juifs, puisqu’il fait du centurion l’ami des Juifs, comme de ceux-ci, les amis de Jésus.

    Ainsi, l’opposition du centurion à Jésus, l’assimila­tion de son dialogue avec lui à la dialectique pharisien­ne, son défi lancé à la personne de Jésus, doivent s’ex­pliquer non par une pression des pharisiens sur lui, mais par la récupération de leur part de la rencontre du centurion avec Jésus, pour la retourner en chef d’ac­cusation contre lui. La connivence est donc dans le texte, non dans la réalité du fait.
    On peut alléguer que les pharisiens avaient intérêt à appuyer leur opposition à Jésus sur l’autorité d’un centurion, qui n’était pas Juif. Cette raison a été vali­dée par les évangélistes, qui ont retourné l’interpréta­tion des pharisiens en faisant du centurion le premier témoin païen de la divinité de Jésus comme, dans le texte des pharisiens, il l’avait été de son impiété. Es­sayons, en analysant le document d’accusation contre Jésus, de mettre en lumière cette première relation du fait.




Le 17 juin 2003




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t461410 : 17/03/2017