ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


De la naissance de Jésus-Christ
à la naissance de Jésus




L’évangile de Luc : la naissance du fils de Dieu




La naissance :
Le signe



Sommaire
Avertissement

Introduction

La naissance chez Paul

L’évangile de Marc

Matthieu : naissance du roi des juifs

Luc : naissance du fils de Dieu
- L’annonciation
- La visitation
- La naissance
  . Le signe
    - Chemin de Bethléem
    - L’accouchement
  . L’oracle
  . Découverte et adoration
  . Jésus
- La présentation

La naissance du héros

Jean : le samaritain

Marie

Joseph

Les noms de Jésus

L’évangile de Thomas

Témoignages des juifs

Jésus


. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .

L’accouchement


   Si nous cherchons l’élément fondamental et indifférencié de cet épisode, il semble bien être l’accouchement de la femme hors d’un habitat et sans le concours des hommes, et l’exposition de l’enfant.
   Ce thème est formalisé par trois déterminations : l’enfant dont la vierge accouche est « premier né » ; elle l’enveloppe de langes ; elle le couche dans une crèche.

   Le mot « premier né » doit être pris moins dans un sens biologique, en tant que premier parmi les enfants de cette femme, que théologique selon la pensée paulinienne : cet enfant est le premier né de toutes les créatures, le premier né dans l’âge où tous les hommes sont frères et fils de Dieu, le premier ressuscité d’entre les morts.
   Le fait qu’il s’agit du premier enfant de cette femme devient une détermination signifiant le Christ en tant que nouvel homme.

   La femme qui enveloppe son enfant dans des langes est une détermination de caractère biblique, puisée probablement dans Ézéchiel (Ez 16:4). Cet enfant n’est pas comme Israël, son origine, que l’on avait jeté avec dégoût sans l’envelopper de langes : il ne s’agit pas d’un enfant jeté, mais d’un aîné préparé pour grandir.

   L’image « couché dans une crèche » est biblique, probablement tirée d’Isaïe (Is 1:3) : « L’âne connait la crèche de son maître, Israël ne connaît rien ».
   L’évangéliste suppose que ce passage est messianique, et que l’ignorance d’Israël porte sur le Christ. Le Christ est couché dans une crèche, c’est-à-dire dans une situation d’ignorance et de méconnaissance : il vient dans le monde incognito. La crèche devient donc un signe de reconnaissance de la naissance du Christ.

   Mais ici aussi, le fait de naître hors d’un habitat et d’être placé dans une crèche enveloppé de langes dérive des circonstances créées par le recensement : il y avait tellement de monde à Bethléem que tous les hôtels étaient pleins, en sorte qu’il n’y avait pas de place, même pour une femme enceinte. Cette circonstance est aussi un fruit du hasard, or c’est Dieu qui a déterminé d’avance cette coïncidence d’événements, parce que son Christ devait naître ainsi. En raison de cette coïncidence, ce fait devient signe de la naissance du Christ.



2011




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t743120 : 20/12/2017