ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


De la naissance de Jésus-Christ
à la naissance de Jésus




Les noms de Jésus




Le champ sémantique et référentiel du nom de Jésus :
Inconnu



Sommaire
Avertissement

Introduction

La naissance chez Paul

L’évangile de Marc

Matthieu : naissance du roi des juifs

Luc : naissance du fils de Dieu

La naissance du héros

Jean : le samaritain

Marie

Joseph

Les noms de Jésus
- L’enfant sauvé par Yahvé
- D’où vient ce nom ?
- Champ sémantique et
  référentiel

  . Rejeté
  . Exposé
  . Inconnu
  . Trouvé
  . Accueilli

L’évangile de Thomas

Témoignages des juifs

Jésus


. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .

   L’enfant exposé est un inconnu puisque, étant sans père ni mère, il n’a ni nom ni prénom. Il est un sujet humain, mais dépourvu de personnalité juridique, car c’est le nom qui rend connaissable un homme, dans la mesure où il le situe dans une généalogie et le détermine comme personne.

   Luc a exprimé que Jésus est un enfant inconnu par le symbole de la crèche. La crèche, en effet, remplace symboliquement la corbeille d’exposition de l’enfant et, sémantiquement, est employée comme accomplissement de l’oracle messianique d’Isaïe sur la méconnaissance du Christ par le peuple : « Le bœuf connaît son possesseur et l’âne la crèche (fatne) de son maître, Israël ne connaît rien » (Is 1:3). Luc voit dans cette crèche la représentation imagée de ce que le Christ demeura inconnu de sa génération. La crèche inscrit la naissance de Jésus à la fois dans le mythe de la naissance du héros et dans le cadre de la prophétie d’Isaïe, synthèse entre l’hellénisme et le judaïsme.

   Le thème de l’enfant inconnu est repris avec plus de clarté et d’évidence dans le prologue du quatrième évangile, qui peut être considéré comme le récit correspondant à celui de la naissance de Jésus chez Luc. Il y est dit en effet que « le monde ne l’a pas connu » (Jn 1:10). Au premier niveau, il s’agit sans doute de la Parole qui s’est faite chair. Mais c’est une allégorie qui, en-deçà de son sens spirituel et théologique, désigne au sens littéral l’inconnaissabilité propre au bâtard.
   Dans le même évangile, la dialectique de ces deux sens se retrouve dans un passage sur la controverse entre les juifs, qui ignorent Jésus parce qu’ils ne connaissent pas son père, et Jésus qui affirme se connaître, puisqu’il connaît son père qui est Dieu lui-même.



2011




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t793300 : 23/12/2017