ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


De la naissance de Jésus-Christ
à la naissance de Jésus




Les noms de Jésus




Le champ sémantique et référentiel du nom de Jésus :
Accueilli



Sommaire
Avertissement

Introduction

La naissance chez Paul

L’évangile de Marc

Matthieu : naissance du roi des juifs

Luc : naissance du fils de Dieu

La naissance du héros

Jean : le samaritain

Marie

Joseph

Les noms de Jésus
- L’enfant sauvé par Yahvé
- D’où vient ce nom ?
- Champ sémantique et
  référentiel

  . Rejeté
  . Exposé
  . Inconnu
  . Trouvé
  . Accueilli

L’évangile de Thomas

Témoignages des juifs

Jésus


. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .

   Ce verbe, dans sa signification d’enfant « sauvé », ferme la série des connotations du nom de Jésus. Il s’oppose directement au premier verbe « rejeté », exclu, autrement dit « non-accueilli ».

   Chez Luc, il sous-tend la thématique du récit de la consécration de Jésus au temple par Siméon et Anne. Ce Siméon paraît ici personnifier le Siméon, ancêtre de Marie par ascendance collatérale, qui avait vengé sa sœur Dina violée par Sichem (Gn 34:25-29). C’est l’oncle-ancêtre qui revient pour venger Marie de la violence qu’elle a subie dans sa grossesse, la purifier et l’insérer à nouveau parmi les filles d’Israël dont son péché l’a exclue. Avec elle, il insère son enfant dans sa propre généalogie, parmi les fils d’Abraham. Anne, par contre, est assimilée aux prophétesses qui, dans les mythes de héros, ont souvent été appelées à accueillir l’enfant exposé et à le confier au service du temple. Au premier niveau de sens, Siméon est la personnification du peuple et du sacerdoce, et Anne celle de la prophétie.

   Le verbe « accueillir » apparaît d’une façon étonnante dans le prologue de Jean, en opposition avec son contradictoire : la Parole faite chair n’a pas été accueillie (ouk paralambano) par les siens, mais elle a été accueillie par tous ceux qui sont nés de Dieu (les bâtards ?). Le sens de cette opposition est profond, il se relie au chapitre 8 du même évangile, auquel j’ai déjà fait allusion. Les siens ne l’ont pas reçu car, constatant qu’il n’avait pas de père, ils l’ont exclu, or ce sont des hommes nés de la chair. Mais ceux qui sont nés de Dieu ont reconnu que Jésus était sans père charnel puisque, étant le fils de Dieu, il venait de Dieu.



2011




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t793500 : 23/12/2017