ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Pierre Curie


Le roman inachevé d’un utopiste





Tourcoing (1960-1967) :
le protestantisme à Tourcoing


Sommaire

Prologue

Introduction

Clermont-l’Hérault

Saint-Quentin

Bruay-en-Artois

Tourcoing
- Introduction
- Le protestantisme à
  Tourcoing

  . Les origines
  . L’extension
  . 1949-1959
  . Sociologie de la paroisse
  . Une paroisse sous-
    développée
  . Rassembler et fortifier
- Communauté vivante
- Sensibilisations
- Parole d’utopie
- L’impasse
- Recherche de structures
   nouvelles
- Expériences nouvelles
- Vers la crise

La crise

Épilogue




. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .

La jeune Église étend son action


   Lorsqu’éclate la guerre de 1914, la jeune communauté est bien établie, le culte dominical vivant et bien fréquenté, la sainte-cène une fois par mois ; les jeunes, qui disposent d’un terrain de jeux à la limite de Tourcoing et de Mouvaux, sont comblés ; aux groupes traditionnels de jeunes-gens et de jeunes-filles s’ajoute une troupe d’Éclaireurs unionistes, l’une des trois ou quatre constituées en France. L’œuvre de la Croix-Bleue (ligue anti­alcoolique) joue un rôle primordial dans le développement de l’Église réformée.
   Le rayonnement de la « Fraternité » de Tourcoing s’étend bien au-delà de la communauté : en 1912, le pasteur Segond, à la demande des membres de l’enseignement, fonde une section de l’Étoile Blanche, où l’on trouve le premier adjoint au maire, l’inspecteur de l’enseignement primaire, la directrice du collège de jeunes-filles, le personnel de l’institut Sévigné. Un cercle rassemble une trentaine d’hommes, de conditions très diverses, dont un tiers seulement de protestants. On envisage la consti­tution d’un groupe de lycéens, ce « à la demande instante de parents tout à fait étrangers à l’Église ».

   Pourtant, il faut lutter contre l’état d’esprit de certains milieux, qui considèrent le protestantisme à Tourcoing comme un corps étranger qu’il faut extirper : on ne parlait guère d’œcuménisme à cette époque. Les premiers responsables de l’évangéli­sation observent que « le protestantisme est une bête noire pour nos cléricaux industriels » (peut-être parce que le protestant, comme l’a montré depuis André Siegfried, est républicain et vote à gauche) et que « bien des ouvriers n’ont pas la sécurité matérielle nécessaire pour pratiquer », que le petit noyau de fidèles « est sans cesse entamé par les départs, l’indifférence, la peur de perdre son gagne-pain ou de nuire à sa situation ».

   « En juillet 1915, alors qu’il doit regagner la Suisse, dont il est originaire, le pasteur Segond s’efforce au moyen du « Messager de la Fraternité » de maintenir des liens étroits entre les membres de l’Église, mobilisés ou dispersés. Il y parvient et, en 1919, l’Église protestante de Tourcoing est vivante et agissante. Le pasteur Paul Perret, qui succède au pasteur Segond, construit l’actuel presbytère, 41 rue Ronsard. C’est alors que commence le vrai travail d’édification de l’Église de Tourcoing qui, à travers les vicissitudes de la seconde guerre mondiale, aboutit en 1949 à la transformation du poste d’évangélisation en une véritable Église comptant plus de cent-vingt membres responsables, membres à part entière de l’Église réformée de France ».



1992




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tc431200 : 18/07/2019