Sommaire
Prologue
La méthode
Le bâtard
De Nazareth au Jourdain
La crise spirituelle
La pratique du baptême
Recherche sur le discours
Le corpus du discours
Analyse du discours
- Introduction
- Analyse littéraire
. Introduction
. L’invective
. La menace
. La dispute
. Déclaration prophétique
. Le genre littéraire
- Analyse thématique
- Densité diachronique
- Coupure idéologique
- Résumé
Genèse du discours
Jésus, le nouvel Élie
Procès d’excommunication
Le délire et le désert
Des événements au texte
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La menace
À l’adresse du peuple, Jésus a employé la menace, forme littéraire qui consiste à annoncer un malheur imminent et à persuader, par la peur, du bien fondé d’une thèse qui ne pourrait être acceptée par conviction.
Le propos de Jésus était, sinon de détourner directement le peuple du baptême, du moins de le prévenir de son inefficacité pour la rémission des péchés, de son inutilité, voire de son danger : comme je l’ai déjà dit, le baptême pouvait constituer un alibi. La tâche de Jésus n’était pas facile, puisque ces gens étaient venus au Jourdain pour se faire baptiser justement pour répondre à une exigence spirituelle.
L’argumentation rhétorique de Jésus procède en deux étapes. Il proclame d’abord que le baptême n’assumera pas la fonction de repentance s’il est substitué à la pratique de la justice. Pour persuader de cette tromperie, il fait ensuite appel à la peur : il décrit la justice de Dieu comme une cognée déjà portée à la racine des arbres qui ne produisent pas de bons fruits. Le baptême assumé sans autre engagement n’est pas une pratique de justice, il n’est donc qu’un fruit indigne de repentance.
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