Sommaire
Prologue
La méthode
Le bâtard
De Nazareth au Jourdain
La crise spirituelle
La pratique du baptême
Recherche sur le discours
Le corpus du discours
Analyse du discours
- Introduction
- Analyse littéraire
. Introduction
. L’invective
. La menace
. La dispute
. Déclaration prophétique
. Le genre littéraire
- Analyse thématique
- Densité diachronique
- Coupure idéologique
- Résumé
Genèse du discours
Jésus, le nouvel Élie
Procès d’excommunication
Le délire et le désert
Des événements au texte
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La déclaration prophétique
Cette thèse est exprimée sous forme déclarative dans la dernière proposition du discours. Celle-ci s’inscrit, comme les précédentes, dans le cadre du discours performatif, mais avec cette différence qu’elle est apophantique, alors que les autres sont dialectiques.
En effet, le dit de ce discours est conditionné par l’instance du dicens, selon le modèle « je dis que… ». La proposition n’énonce pas une chose qui lui préexiste, mais une chose qui existe seulement dans la mesure où elle est dite. Ici la chose est le jugement de Dieu, qui n’est pas un événement accompli mais à venir, dont la connaissance n’est donnée que par le discours qui l’énonce. Il n’existe que parce que Jésus le dit. Il ne pourrait pas exister autrement pour l’auditeur, car il n’est ni prévisible par l’expérience, ni déductible a priori des oracles prophétiques : le jugement n’est absolu que par la foi dans le locuteur.
Revoyant l’ensemble du discours, je dirai qu’il s’articule selon une dynamique à double tension, l’une négative et l’autre positive. La première a une dimension horizontale par sa relation au monde : les idéologies, les sectes, les classes sociales ; la seconde, au contraire, manifeste une dimension verticale, intérieure à la conscience en relation à Dieu.
La rencontre de ces deux axes s’opère dans l’instance du locuteur qui, en avançant sa thèse, s’oppose aux antithèses. De plus, en s’opposant, il pose cette thèse comme une affirmation de valeur absolue et, en s’appuyant sur cette proposition, confirme la valeur absolue de sa thèse.
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