ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Judas




Introduction




5- Les évangiles, entre raison et foi



PROLOGUE

INTRODUCTION
- La narration des évangiles
- Documents d’histoire ?
- Processus phénoméno-
  logique de la foi

- Jésus comme Christ
- Les évangiles entre raison
  et foi

  - Contexte historique
  - Une narration historique
  - Trois images de Jésus
    . Le pécheur
    . L’image des personnages
      bibliques

    . Le Christ, Fils de Dieu
  - Le genre littéraire des
    évangiles
- Les évangiles comme
  anti-histoire

- Fois
- Approche historique de
  Jésus

- Recherche historique sur
  Judas


REGARD CRITIQUE SUR LES ÉVAN­GI­LES

DU JUDAS DE L’HIS­TOIRE AU JUDAS DES RÉCITS

ÉPILOGUE

ANNEXES


. . . . . . . - o 0 o - . . . . . . .

Les trois images de Jésus :

À l’image des personnages bibliques

   Les Juifs se forgèrent cette image de Jésus à la suite de l’interprétation de ses actes et de ses paroles et, en général, de son comportement à leur égard.
   Les évangélistes parvinrent à retourner cette image, en interprétant les données de l’expérience juive de Jésus à la lumière de passages bibliques concernant les personnages considérés comme figures du Christ. Les accusations contre Jésus devinrent donc des témoignages qu’il était le Christ.

   Ainsi Marie, la mère de Jésus, avait été « trouvée enceinte » parce qu’elle « avait conçu du Saint-Esprit », son enfant étant le fils de Dieu. Jésus naquit à Bethléem, en Judée, parce que sa mère étant originaire de la maison de David, il devait être recensé dans la ville de David. Elle accoucha dans une ferme, « parce qu’il n’y avait de place pour eux dans les hôtels », et elle a déposé son enfant dans une crèche, afin qu’on le reconnut comme l’enfant donné par Dieu au peuple comme le Sauveur. Si Jésus, adulte, quitta sa maison et sa famille pour se rendre chez le Baptiste et au désert, il n’était pas fou mais empli du « Saint-Esprit ». Poussé par ce même Esprit, il revint en Galilée pour y annoncer l’Évangile.
   Il fréquenta les prostituées et les pécheurs, parce qu’il était envoyé dans le monde pour les pécheurs. Il guérissait les malades et chassait les démons non par magie ou sous le pouvoir des démons, mais par son pouvoir de Fils de Dieu et de Sauveur. Il accusait les scribes et les pharisiens ainsi que les sacrificateurs, parce qu’il était dans son rôle de juge suprême.
   Quant à la purification du Temple, il a voulu rétablir en « maison de prière » ce lieu que les sacrificateurs avaient ravalé à « une caverne de voleurs ». Il ne fut pas arrêté parce qu’en fuite, mais attendant d’être trahi, et se livrant lui-même entre les mains des pécheurs.
   Au conseil du Sanhédrin, il ne s’avoua pas coupable des crimes dont on l’accusait, mais d’être le Christ, le Fils de Dieu. Pour cet aveu, le grand-pontife et les anciens le jugèrent digne de mort. Pilate le condamna à la croix, non pour s’être déclaré roi des Juifs, mais pour mettre à mort le roi des Juifs.

   Ainsi l’étonnant, l’inouï, le scandaleux des paroles et des actes de Jésus, résidait-il en ce que Jésus avait agi pour l’accomplissement de la Loi et des prophètes, et non pour leur abolition. Il provoqua le scandale parce que ses paroles et ses actes transgressaient la Loi et condamnait le Judaïsme. Les Juifs l’ont condamné parce qu’ils n’ont pas cru en lui. Ils virent les signes de son messianisme, mais ils ne les reconnurent pas.
   Pourquoi Dieu les avait-il ainsi condamnés à être sourds et aveugles ? Pour que Jésus porte en lui le signe du « serviteur de l’Éternel », condamné comme coupable, bien que sans péché. Il était pécheur, parce que Dieu l’avait chargé du péché des autres.



juillet 1987




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t602532 : 06/11/2017