ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


Auteurs Méthode Textes
Plan Nouveautés Index Liens Aide





Ennio Floris


Judas




I- Regard critique sur les évangiles




3- À Jérusalem, pendant les fêtes de la Pâque



PROLOGUE

INTRODUCTION

REGARD CRITIQUE SUR LES ÉVANGILES
- L’annonce de la trahison
- Le contexte historique
- Les fêtes de la Pâque
  - Résurrection de Lazare
  - L’onction de Marie
    . L’onction
    . La plainte des disciples
    . La réponse de Jésus
  - L’annonce du départ
  - Rencontre avec des Grecs
  - La cène de la Pâque
- Gethsémani
- Le récit de la trahison
- La trahison simulée
- L’arrestation de Jésus
- Troisième rencontre
- Jésus, entre prophétie et
   politique

- La mort de Judas

DU JUDAS DE L’HIS­TOIRE AU JUDAS DES RÉCITS

ÉPILOGUE

ANNEXES


. . . . . . . - o 0 o - . . . . . . .

L’onction de Marie :
L’onction


   On retrouve cette même onction chez Marc et Matthieu (Mc 14:3-9 ; Mt 26:6-13), mais avec quelques différences. La cène a lieu dans la maison de Simon le lépreux, et la femme qui oint Jésus n’est pas Marie mais « une femme ». Luc place au commencement de l’activité de Jésus cette onction réalisée par une « pécheresse » dans la maison de Simon le pharisien (Lc 7:36-50).

   Ces différences sont plus que des variantes littéraires. Elles supposent un souci de censure, dans le but d’affaiblir ou d’aliéner toute référence sexuelle à l’onction. Cependant, malgré de fortes retouches pour lui donner une autre signification, elle résiste à toute autre interprétation.
   En effet, dans toutes les versions une femme à la fin du repas s’approche de Jésus pour oindre d’un nard de grand prix ses pieds, en les embrassant et en les essuyant de ses cheveux. Chez Marc et Matthieu cette femme oint aussi la tête. Cet attouchement, ces caresses, ces baisers, et ces larmes d’une femme sur le corps d’un homme ont sans aucun doute un sens sexuel. Luc justifie ces gestes par le comportement d’une pécheresse repentie, Matthieu, Marc et Jean leur donnent une signification christo­logique : la femme anticipe et remplace le rite funèbre qui n’aura pas lieu.
   Tous s’évertuent à cacher l’identité de la femme : « une pécheresse » chez Luc, « une femme » chez Matthieu et Marc. Jean en fait une personne qui a un nom, Marie. Puisqu’elle se trouve à Béthanie, elle est appelée « Marie de Béthanie », en opposition à « Marie de Magdala », qui demeure liée à la femme pécheresse de Luc.

   Mais quel que soit le but de ces interprétations, elles cherchent à aliéner cette onction de la réalité, par le sens christologique qui lui ôte à la fois sa poésie et sa vérité humaine.



juillet 1987




Retour à l'accueil L'onction de Marie Haut de page La plainte des disciples   

t612210 : 25/11/2017