ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisL’écriture des évangiles |
Les évangiles et la structure de leur discours :L’image de Jésus-Christ |
Sommaire Introduction La foi en Jésus-Christ Mort et résurrection Refoulement et sublimation de Jésus Tournant historique de l’Église Naissance de l’anti évangile De l’Évangile aux évangiles Structure de l’anti évangile Structure des évangiles - Déstructuration de l’anti évangile - Espace référentiel de Marc - L’image de Jésus- Christ . Chez Marc . Chez Matthieu . Chez Luc . Chez Jean - Les informations traitées comme des signes - Les figures rhétoriques - La censure Le Jésus de l’histoire Genre littéraire et genre référentiel . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
Chez MarcLe Jésus de Marc est un thaumaturge, c’est-à-dire un homme qui agit par la « puissance » de Dieu. Sans doute est-il conçu à l’image de « l’homme de Dieu » propre aux hagiographies religieuses et, d’une façon directe, son image se décalque-t-elle sur celles de Moïse, d’Élie et d’Élisée. Le propre de son action est le « miracle », qui s’accomplit comme guérison ou comme exorcisme. Il guérit les fiévreux et les hémorragiques, les sourds et les muets, les aveugles et les boiteux. Il n’y a pas de démons qui puissent résister à sa volonté, qu’ils soient loquaces ou muets, impurs ou furieux, nécrophiles ou tueurs, isolés ou en bande. Il a aussi un pouvoir sur la nature, puisqu’il apaise les vents de sa main et ressuscite les morts. Cette action prodigieuse nous permet d’affirmer que Marc a inscrit dans son récit les faits que l’Église avait recueillis dans « les actes » de Jésus, et qu’il a emprunté l’image christique au courant théologique de la réflexion apostolique primitive que nous avons découverte dans le discours de Pierre : Jésus est un homme que Dieu a accrédité par des signes, des miracles et des prodiges. L’emprunt de cette image comportait cependant une nouvelle orientation christologique car, tandis que dans la tradition apostolique, les miracles opérés par Jésus n’étaient que des signes prophétiques de la dignité messianique qu’il n’obtiendrait que par sa résurrection, chez Marc ils sont les marques d’une personnalité christique déjà acquise : de son vivant, Jésus n’était qu’un « serviteur » (pais) de Dieu déclaré « fils » par sa résurrection, chez Marc il devient fils et par conséquent Christ dès son baptême dans le Jourdain, par l’intervention de l’Esprit. Le moment de la filiation divine est donc avancé. Il convient dès lors de croire qu’avant cet événement il n’était qu’un homme, autrement dit un serviteur de Dieu pas encore élevé à la dignité de fils. Le texte confirme cette supposition, d’abord parce qu’il ne s’intéresse à lui qu’à partir du baptême, ensuite parce qu’il considère qu’il est mort à la suite d’un « abandon », où il semble perdre cet Esprit qui lui avait donné d’être fils de Dieu : la mort aurait été le signe de son messianisme dans la mesure où, par opposition, elle aurait mis en relief la puissance dont il avait joui avant que Dieu ne lui retire son Esprit. |
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() tg08310 : 17/03/2021 |