ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Sur les bords du Jourdain

(Mc 1:1-13)




La genèse du discours de Jésus :

la question de la purification



Sommaire
Prologue

La méthode
Le bâtard
De Nazareth au Jourdain
La crise spirituelle
La pratique du baptême
Recherche sur le discours
Le corpus du discours
Analyse du discours

Genèse du discours
- Introduction
- La purification
  . Introduction
  . La purification
  . Le juif
  . La dispute avec Jean
- La crise
- Les références bibliques
- La vision d’Osée
- Le message d’Ézéchiel
- Le Dieu de Jésus
- La personnalité de Jésus
- Le discours
- Résumé

Jésus, le nouvel Élie
Procès d’excommunication
Le délire et le désert
Des événements au texte



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La purification


   Le contexte ne permet de lier le mot « purifi­cation » qu’au baptême de Jean. En effet, ce sont les disciples de Jean qui engagent la controverse, et de plus le baptême, en raison même de son symbolisme, s’inscrit dans le cadre des rites de purification : il était donné en vue de la rémission des péchés. Le surgissement d’une controverse à son sujet s’explique par l’ambiguïté de cette finalité : était-il signe du pardon des péchés, ou seulement de la repentance qui disposait les hommes à ce pardon ?

   Dans Jean (Jn 1:19-23), on lit que les juifs de Jérusalem envoyèrent auprès de Jean des sacrificateurs et des scribes pour s’enquérir à son sujet : « Qui es-tu ? » lui demandèrent-il. Derrière cette interrogation, ils cherchaient à connaître le but du message et donc du baptême : était-il ascétique ou prophétique ? Dans ce cas, était-il pour Jean le signe d’un événement de salut ou cet événement lui-même, destiné à remplacer le sacrifice cultuel ? La question était d’importance, puisqu’il s’agissait de savoir si ce rite voulait rompre avec la tradition du judaïsme ou au contraire s’inscrire en elle.
   La réponse que Jean donne à ces enquêteurs, « Je ne suis pas le Christ… Je ne suis pas un prophète » (Jn 1:20-21) suffit à nous convaincre qu’ils en furent apaisés. Jean n’administrait le baptême que dans le cadre de la tradition et de l’interprétation des Écritures. Il ne voulait qu’offrir un signe susceptible d’engager les fils d’Abraham à se préparer spirituellement à la venue du Dieu purificateur, selon le message d’Ézéchiel. Le baptême n’était donc qu’un signe de cette purification, déjà annoncée par le prophète et attendue par tous les juifs. Il n’y avait pas de remise en question, mais un appel à la fidélité aux Écritures.



1984




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