Profil biographique de Jean-Baptiste Vico
INTRODUCTION
LES DISCOURS
Vico orateur
La connaissance de soi et la divinité de l'homme
Conscience éthique et conscience historique
La morale des intellectuels
La politique du pouvoir et la politique de l’autorité
Le droit de la guerre et la sagesse du Droit
La corruption de la nature et la méthode des études
La rhétorique des Discours et le projet philosophique de J.-B. Vico
DE NOSTRI TEMPORIS STUDIORUM RATIONE
Vue d’ensemble
La controverse des Anciens et des Modernes et la conscience historique
La nouvelle science
La controverse des langues
Langue et méthode
Le vraisemblable et le sens commun
Le « cogito » cartésien et l’interrogation vichienne du doute
Logique analytique et logique synthétique
Métaphysique et mathématiques
DÉMARCHE POUR UNE PENSÉE CRÉATRICE
BIBLIOGRAPHIE
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ean-Baptiste Vico est né d’une modeste famille de libraires, à Naples, le 23 juin 1668. Il cultiva les études littéraires et juridiques plus comme autodidacte que comme étudiant, se tenant sans cesse en relation avec les mouvements culturels de la ville. De 1687 à 1693, il fut précepteur auprès de la famille Rocca à Naples et à Vatolla dans le Cilento. Au cours de cette période, il a connu sa première crise spirituelle et philosophique, à partir de laquelle il s’adonna aux études humanistes.
Après une période d’incertitude dans la recherche d’une orientation professionnelle, il obtint grâce à ses connaissances en langue et en littérature latines la chaire d’éloquence à l’Université. Utilisant un privilège reconnu aux professeurs de rhétorique, il prononça les discours d’ouverture des années scolaires, marquant ainsi le commencement de sa carrière d’écrivain et de philosophe.
Après avoir été profondément retouchée, la dernière de ses compositions fut publiée en 1708 sous le titre De nostri temporis studiorum ratione. Elle engagea Vico dans les problèmes méthodologiques et pédagogiques, ainsi que dans les conflits de culture qui se manifestèrent au niveau européen dans la célèbre « Querelle des Anciens et des Modernes ». Cette œuvre fut suivie en 1710 par le De antiquissima italorum sapientia, où Vico établit les fondements de sa propre philosophie à l’encontre du cartésianisme dominant.
Contraint à pourvoir aux besoins de sa famille, de plus en plus nombreuse, par des compositions littéraires et poétiques de circonstance et par des cours privés, il n’abandonna pas, cependant, la recherche.
Voulant répondre aux problèmes laissés en suspens dans sa dernière œuvre, mais aussi se préparer au concours de la chaire de Droit civil, il composa et publia le Droit universel (1720-1721). Il fut, toutefois, écarté du concours. Profondément secoué par cet échec, il réussit à dominer sa déception avec fierté, renonçant à progresser désormais dans la carrière professionnelle, pour ne poursuivre que des recherches philosophiques. De cette Naples qui l’avait méconnu et rejeté, ses regards se tournèrent vers l'Europe.
Ses études aboutirent à la Science nouvelle, en 1725, qu’il rédigea une seconde fois en 1729, et qu’il chercha à améliorer jusqu'à la fin de sa vie, car elle a paru dans sa troisième version quelques mois avant sa mort en 1744. Elle fut dédicacée aux Universités d’Europe, dernière instance à laquelle il fit appel pour la compréhension de sa pensée... Mais ces dernières ont mis jusqu’à aujourd’hui pour la découvrir.
Dans sa vie, on ne rencontre aucun événement remarquable, si ce n’est celui d'une pensée surprenante, toujours en quête de l’être, en dépit de la banalité et de la superficialité des apparences. Le rhétoricien avait caché le philosophe aux yeux du monde. Mais dans son esprit et dans ses œuvres, le philosophe a pris la revanche sur le rhétoricien.
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