ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



Autobiographie








Iaiou

Le fruit défendu



P. Danet : Magnum dictionarium latinum et gallicum, MDXCI 



EN SARDAIGNE :

Dans un jardin en Éden

La grammaire latine

Iaiou
- Iaiou
- Le petit jardin
- La glace à la crème
- Le fruit défendu
- Avec Iaiou
- Rina
- Mon péché
- Le Père dominicain
- La mort de Iaiou

Œil de bœuf

De jardin en cimetière

Le sacrifice de ma mère

Enfant de chœur

Homo homini lupus

Revendication et pardon

La confession des péchés

Dans la contradiction
d’une crise


Le Père Olivi, à son retour


LE DÉPART



L’ITALIE



PUIS LA FRANCE



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on grand-père aussi ne manqua pas de mettre en évidence son changement à mon égard. Il me dit un jour : « Ennio, mon jardin est à toi et tu peux aller par­tout : monter sur tous les arbres, cueillir les fruits que tu veux. Tu dois seulement t’abstenir de cueillir des fruits dans le petit poirier qui est au mi­lieu du jardin. Il faut attendre encore un an. » « Mais, Iaiou, aucun problème : je ne le toucherai pas ! »

    Un jour, je racontais cela à Zia Erneste, une des sœurs de mon père, qui habitait avec nous. Elle nous aimait beaucoup et, pratiquant la religion mieux que tout autre dans la maison, elle saisissait toute occa­sion pour nous la faire connaître. J’ajouterai que, cou­turière, elle pourvoyait à notre habillement, en tirant des vieux vêtements des adultes des nouveaux pour les jeunes, travail vraiment providentiel pour la famille.
    À cette nouvelle, tante Erneste resta stupéfaite. Elle me dit : « Ennio, ne sais-tu pas que Iaiou t’a dit la même chose que Dieu à Adam ? Il l’a mis dans le jardin de délices et l’a laissé libre de manger tous les fruits des arbres, excepté ceux de " l’arbre de la connaissance du bien et du mal ". Or Adam a mangé des fruits de l’arbre du bien et du mal, et Dieu l’a chas­sé du jardin. Il faut que tu fasses attention, car puisque le grand-père t’a dit les mêmes paroles que Dieu à Adam, si tu manges des fruits du poirier tu seras chassé du jardin par lui, comme Adam du pa­ra­dis par Dieu. »
    « Ah ! Non, tante, je ne tou­che­rai pas les poires de l’arbre de Iaiou », lui ai-je ré­pon­du.




Rédigé de 2009 à 2012




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t502340 : 27/11/2020