ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisJudas |
I- Regard critique sur les évangiles |
1- L’annonce faite par Jésus de la trahison de Judas |
PROLOGUE INTRODUCTION REGARD CRITIQUE SUR LES ÉVANGILES - L’annonce de la trahison - Aperçu des récits - Sens historique et sens théologique des récits - Sens référentiel des récits . L’annonce par Jésus . Connaissance par interpré- tation des Écritures . Conclusion de l’analyse - Genèse du discours du récit - Déstructuration et désalié- nation du texte - Le contexte historique - Les fêtes de la Pâque - Gethsémani - Le récit de la trahison - La trahison simulée - L’arrestation de Jésus - Troisième rencontre - Jésus, entre prophétie et politique - La mort de Judas DU JUDAS DE L’HISTOIRE AU JUDAS DES RÉCITS ÉPILOGUE ANNEXES . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
Analyse du sens référentiel du récitMême en admettant que la narration des évangiles puisse être conforme à la tradition des « témoins oculaires », on ne possède pas pour autant de preuves suffisantes de son historicité. Le doute naît principalement de la supposition de Luc, selon laquelle ce que les apôtres ont accrédité est en même temps un témoignage de foi et d’histoire, alors qu’il existe une profonde différence épistémologique entre « témoignage d’histoire » et « témoignage de foi ». En effet, le premier a pour objet un phénomène dans sa perception, et donc dans le cadre de l’expérience, tandis que le second s’appuie sur un phénomène considéré comme le signe d’un système sémantique, au-delà de l’expérience. Les deux témoignages n’ont donc pas le même objet. Certes, les « témoins oculaires » ont vu Jésus et ils ont cru qu’il était le Christ, mais ce n’est pas dans le même moment qu’ils ont vu et qu’ils ont cru. Ils ont cru, non point parce qu’ils ont vu, mais parce que, le voyant, ils ont perçu des « pointes signifiantes » qui, selon un code donné, les renvoyaient au « Christ des Écritures » comme à leur propre signifié. Histoire et foi n’appartiennent pas au même ordre épistémologique. Les unir amène à les confondre, ou à les conditionner l’un par l’autre. Il convient donc de procéder à une analyse du récit au niveau de sa référence afin d’en découvrir le véritable objet. On cherchera tour à tour à savoir si l’annonce de la trahison par Jésus a une valeur historique ou si elle demeure conditionnée par la foi au Christ. Et puisque le récit se réfère à la fois à Jésus et aux Écritures, l’analyse devra aussi être double, pour savoir d’abord si l’annonce faite par Jésus revêt les conditions de possibilité d’un fait historique, ensuite dans quelle mesure la référence aux Écritures a été une cause déterminante de la connaissance du fait. |
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t610300 : 20/11/2017