Le fait sous les apories et la censure des récits :
Errances et fuites de Jésus
La fuite du prophète dans le sillage d’Osée
Jésus parcourut toute la
Galilée avec des
disciples, de
Capharnaüm à
Nazareth, de
Chorazaïm à
Bethsaïda, la traversant pour aller en
Samarie ou, par le
lac, pour se rendre en
Pérée et en
Iturée.
Cette itinérance avait été très remarquée par les
Juifs accusateurs, aux dires de
Celse : «
Jésus, s’étant attaché dix ou onze hommes décriés, publicains et mariniers fort misérables, s’est enfui avec eux deçà de là, mendiant sa subsistance d’une manière honteuse et sordide » (
Origène,
Contre Celse, 1,62).
Qu’un
prophète subsiste des dons de ceux auxquels il annonce le message de
Dieu n’avait rien de honteux pour
Jésus. Le
prophète n’était-il pas semeur de parole, comme le paysan l’est du grain ?
Le message de
Jésus fut celui
d’Osée lui-même : l’annonce du retour de
Dieu, l’établissement de la nouvelle alliance avec le
peuple, et l’appel à plaider contre sa « mère », le Judaïsme ses traditions et sa Loi, et aussi ses sectes et ses idéologies dominantes.
Toujours en route de ville en ville, mais aussi toujours en fuite, parce que chassé des synagogues, poursuivi comme faux prophète, fou, ou possédé par le
démon. Accusé de séduction et de blasphème, il quitta la
Galilée pour échapper aux
hérodiens et aux
pharisiens qui voulaient l’éliminer. Il s’enfuit en barque, par le
lac, en s’arrêtant à
Bethsaïda afin de se rendre dans
l’Iturée et en
Pérée. Il ne reviendra en
Galilée que pour la traverser et atteindre la
Samarie. Itinéraire de fuite, mais aussi de préparation à la purification du
Temple.
Après l’échec de l’occupation du
Temple, poursuivi par le
peuple qui cherchait à le lapider, il s’enfuit à nouveau vers le
désert, là où
Jean avait baptisé. Ainsi, il alla de
désert en désert. Enfin, toujours fugitif, il se rendit à
Jérusalem, mais pour quitter le pays vers
la terre des
Grecs, sous le signe de
Jonas.