ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
Ennio FlorisLa rupture cartésienne et la naissance
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Le De nostri temporis studiorum ratione (1708)2- La controverse des Anciens et des Modernes |
22- Maniérisme |
Profil biographique de Jean-Baptiste Vico
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hez les humanistes, les termes d’anciens et de modernes étaient complémentaires. Ils exprimaient le dynamisme d’une culture, qui remontait aux anciens dans le but précis d’être moderne. Leur opposition apparaît seulement à la fin du XVII° siècle, au moment de la Contre-réforme et du Maniérisme (13). Ce dernier se caractérisait, entre autres, en ce qu’il orientait l’imitation non plus sur les auteurs classiques de l’Antiquité, mais sur les grands maîtres de la Renaissance. Par exemple, on peignait à la manière de Raphaël, Léonard, ou Michel-Ange. Cette imitation ne consistait pas en une simple substitution, mais dans un dépassement de l’humanisme, tout d’abord en ce qui concerne la technique d’approche des modèles. Tandis que les humanistes avaient employé une méthode philologique, distinguant entre exemple et modèle idéal, maintenant l’artiste, ne s’attachant qu’à un seul maître, ne ressentait plus le besoin du travail philologique. La rhétorique lui suffisait, c’est à dire l’étude des figures en littérature, celle des formes dans les arts. Par ailleurs, en ne prenant comme idéal que les modes ou les « maniera » du maître, il se plaçait hors du combat mené par l’humaniste entre l’exemple et le modèle idéal. Il serait pourtant injuste envers cette époque de négliger ses apports positifs, principalement la prise de conscience de l’histoire. En effet, en prenant pour modèles les maîtres actuels, le Maniérisme brisait la fixité que le rapport entre les anciens et les modernes avait eu au cours de la Renaissance. En l’attribuant à des auteurs récents, le mot « anciens » prenait un sens historique. Dans la mesure où les modernes avaient égalé à ce point les anciens, en se substituant à eux dans la fonction d’exemplarité, ils jouaient le rôle d’anciens. Ainsi les anciens et les modernes s’inscrivaient-ils dans une dialectique propre à une culture en mouvement. Le cercle esthétique humaniste était rompu. Le rapport entre anciens et modernes n’était qu’une catégorie ; en fait, on ne s’appuyait que sur la conviction que les temps modernes avaient égalé, dépassé même, les temps anciens. Au mot d’ordre de la Renaissance « eux, les anciens » se substituait celui de « nous les modernes ». Au lieu de tourner son regard vers le passé, l’homme le fixait sur les possibilités du présent. Les Pensées de Tassoni (14) où, peut-être pour la première fois, le thème des anciens et des modernes devient un genre littéraire, reflète cette nouvelle conscience historique. Il fut aussi poète, le premier à avoir transposé le genre épique dans le comique. Cependant, pour réaliser cette œuvre, la Secchia rapita, il avait agi non en philologue, mais en rhétoricien par la lecture d’Orlando furioso et de la Gerusalemme liberata. Il fut poète « à la manière de » Ariosto et Tasso. |
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t312220 : 15/08/2017