ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisChronique de Marie-MadeleineRoman |
Chapitre 17 - L’enterrement : |
Présentation Texte intégral : La rencontre d’amour Les disciples du Royaume Le banquet des noces Itinéraire d’un bâtard Le défi La fugue Sur le pont du bateau Chemins d’amour Dalmanutha Transfiguration et insurrection La Dédicace Correspondances Béthanie Gethsémani Le procès Golgotha L’enterrement - La déposition - La requête du corps de Jésus - La requête du rite - L’onction de Judas Le jour de la Pâque Le tombeau vide Les semeurs |
yant ainsi parlé, Salomé se tourna vers les deux conseillers et, les voyant la main toujours tendue, leur cria : Les femmes se remirent alors à chanter : Baignez, ô larmes, de pitié nos yeux « Taisez-vous, femmes, s’enflamma l’un des conseillers, ne transformez pas la justice de Dieu en malheur pour le peuple ! Vous avez eu assez de temps pour apaiser votre douleur. L’heure du deuil est passée car, dès la nuit, ce sera la Pâque. Nous ne devons plus chanter des plaintes, mais des psaumes de louange à la gloire de l’Éternel qui nous a délivrés de l’esclavage et fait sortir d’Égypte. Prenez vos tambourins, criez " Alléluia ! ", unissez vos louanges à la brise du soir, au chant des oiseaux et des grillons. Ne tirez pas vengeance du sang d’un faux prophète, mais réjouissez-vous que nos anciens aient su l’extirper de la maison de Jacob ! » Mais les femmes, dénouant leurs cheveux et levant leurs bras vers le ciel, se mirent à chanter de plus belle :
Et elles avançaient, les torches brandies, vers la pierre du tombeau, décidées à la déplacer elles-mêmes. Tremblants et furieux, les conseillers hurlaient pour se faire entendre : « Arrière, arrière ! Taisez-vous ! Ne profanez pas ce tombeau, car vous seriez souillées ! Arrêtez, ou nous appelons les soldats ! » M’interposant entre les femmes et les conseillers, je leur criai : « Non, nous ne craignons pas de nous souiller, puisque nous voulons laver ce corps de la souillure dont vous, vous l’avez profané. C’est vous qui êtes souillés, de ce fait même ! Mais qui êtes-vous donc, pour défendre aux femmes de pleurer et d’honorer leurs morts ? Que faites-vous quand votre maison brûle ou quand vos fils meurent ? Ne déchirez-vous pas vos vêtements, ne pleurez-vous pas sur votre malheur ? Vous avez brisé l’œuvre des femmes, vous avez tué un homme né de l’une d’elles et vous leur interdisez de pleurer ? D’où viennent nos larmes ? Ne jaillissent-elles pas de la source d’amour que Dieu a ouverte dans nos cœurs lorsqu’Il a créé la vie ? Je ne peux pas rester en paix |
t321767 : 26/10/2020