ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Sur les bords du Jourdain

(Mc 1:1-13)




Le bâtard :

Jésus, enfant sauvé par Yahvé



Sommaire
Prologue

La méthode

Le bâtard
- Introduction
- Le fils de Marie
- Le fils de prostitution
- Marie, femme prostituée ?
- Les récits sur Marie
- L’enfant sauvé par Yahvé
  . Le nom de Jésus
  . Les attributs du nom
    - Rejeté
    - Exposé
    - Inconnu
    - Trouvé
    - Accueilli
- Le samaritain
- L’homme sans père
- Le fils de David
- Le fils de Joseph
- Qui est ma mère ?
- La mère de Jésus
- Le père de Jésus
- Résumé

De Nazareth au Jourdain
La crise spirituelle
La pratique du baptême
Recherche sur le discours
Le corpus du discours
Analyse du discours
Genèse du discours
Jésus, le nouvel Élie
Procès d’excommunication
Le délire et le désert
Des événements au texte



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Le champ sémantique et référentiel
du nom de Jésus :

inconnu


   L’enfant exposé est inconnu puisque, étant sans père ni mère, il n’a ni nom ni prénom. Il est un sujet humain, mais dépourvu de personnalité juridique car c’est le nom qui rend connaissable un homme, dans la mesure où il le situe dans une généalogie et le détermine comme personne.

   Luc a exprimé que Jésus est un enfant inconnu par le symbole de la crèche. La crèche, en effet, remplace symboliquement la corbeille d’exposition de l’enfant et, sémantiquement, est employée comme accomplissement de l’oracle messianique d’Isaïe sur la méconnaissance du Christ par le peuple : « Le bœuf connaît son possesseur et l’âne la crèche (fatne) de son maître, Israël ne connaît rien » (Is 1:3).
   Luc voit dans cette crèche la représentation imagée de ce que le Christ demeura inconnu de sa propre génération. La crèche inscrit la naissance de Jésus à la fois dans le mythe de la naissance du héros et dans le cadre prophétique d’Isaïe, synthèse entre l’hellénisme et le judaïsme.

   Le thème de l’enfant inconnu est repris avec plus de clarté et d’évidence dans le prologue du quatrième évangile, qui peut être considéré comme le récit correspondant à celui de la naissance de Jésus chez Luc. Il y est dit en effet que « le monde ne l’a pas connu » (Jn 1:10). Au premier niveau, il s’agit sans doute de la Parole qui s’est faite chair, mais c’est une allégorie qui, en-deçà du sens spirituel et théologique, désigne au sens littéral l’inconnaissabilité propre au bâtard.
   Dans le même évangile, la dialectique de ces deux sens se retrouve dans un passage sur la controverse entre les juifs, qui ignorent Jésus parce qu’ils ne connaissent pas son père, et Jésus qui affirme se connaître, puisqu’il connaît son père, qui est Dieu lui-même.



1984




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