ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



Chronique  de  Marie-Madeleine



Roman





Chapitre 18 - Le jour de la Pâque :

Le repas pascal



Magnum Dictionarium latinum et gallicum, de P. Danet, MDCXCI





Présentation


Texte intégral :

La rencontre d’amour

Les disciples du Royaume

Le banquet des noces

Itinéraire d’un bâtard

Le défi

La fugue

Sur le pont du bateau

Chemins d’amour

Dalmanutha

Transfiguration et insurrection

La Dédicace

Correspondances

Béthanie

Gethsémani

Le procès

Golgotha

L’enterrement

Le jour de la Pâque
- L’aube
- L’énigme de la mort
- Le chant du Serviteur de
  l’Éternel
- Oint par une femme
- La nouvelle alliance
- Le repas pascal

Le tombeau vide

Les semeurs


oici la sixième heure, a dit Simon, n’oublions pas que nous devons manger la Pâque.
- La sixième heure ! Ai-je dit, hier, à cette heure, la nuit a fait irruption en plein jour ; aujourd’hui, le soleil brille d’une nouvelle lumière.

   Des hommes sont entrés dans la salle, apportant du pain, du vin, du lait caillé, du miel et des fruits : dat­tes, figues, citrons et oranges.
- À qui revient-il de partager les pains ? A demandé Simon.
- À Salomé, qui nous a apporté les épis de l’alliance ! Nous sommes-nous exclamé.
- Non, c’est à toi, Maria, de bénir et de partager le pain, car mes épis n’ont pris signification que dans la parabole de ton amour.

   Alors j’ai pris un pain, l’ai rompu et, avant de l’offrir à mes frères, ai déclamé ce cantique :

Prenez, mes frères, partageons ces pains
Comme nous partageons notre douleur :
Ils sont tous faits de minuscules grains
Moulus, pétris de larmes et de sueur.

En les prenant, tout joyeux, dans nos
[mains,       
Rappelons l’alliance du Seigneur
Qui a voulu s’unir à nous, humains,
Comme un époux à l’amie de son cœur.

Et, comme les épis dans la campagne
Ont été moissonnés, liés en gerbes,
Qu’ainsi les peuples, par l’appel du Père

Soient rassemblés en ville et en montagne,
Chacun étant pour autrui un frère
Sans plus de haine, de pensées superbes.

   Puis Salomé a pris une coupe et, l’ayant remplie de vin, elle l’a élevée en chantant :

Approchez vos lèvres de cette coupe
où frémit le nectar qui coule des grappes
des vignes d’Engaddi.

Étais-tu là, Ammi,
parmi les jeunes hommes
au-dessus du tonneau
foulant de leurs pieds d’airain,
en danse d’amour,
le raisin encor chaud de soleil ?
Les grains éclataient
à vos cris de joie,
le moût ruisselait
dans les cuves bouillonnantes.

Toi, Ruchama, tu marchais en chantant,
l’amphore sur la tête :
Réjouis-toi, ô prophète
qui nous a révélé les promesses d’amour :
Voici, les cieux exaucent la terre,
voici, le vin de l’alliance
coule des grappes
comme le lait distille
des seins de nos mères.

   Alors, s’approchant de Jean, elle lui a donné à boi­re ; Jean lui a offert la coupe et ils se sont em­brassés. Ainsi ont fait les frères à tour de rôle, puis Joseph s’est approché de moi pour que je boive à mon tour et m’a embrassée. Nous avons vécu une heure de profonde communion.




Roman achevé en 2002




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t321874 : 29/10/2020