ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris



La  rupture  cartésienne  et  la  naissance
d’une  philosophie  de  la  culture
dans  les  œuvres  juvéniles  de  J.-B.  Vico





Introduction





4- La philosophie européenne
et l’ouverture du cogito



Profil biographique de Jean-Baptiste Vico


INTRODUCTION
Vico par lui-même
Vico dans l'histoire de la
  philosophie
La rupture cartésienne
Philosophie européenne et
  ouverture du Cogito

L'inscription de Vico dans la
  culture européenne
Objectif de ma recherche
Méthode


LES DISCOURS

Vico orateur

La connaissance de soi et la divinité de l'homme

Conscience éthique et conscience historique

La morale des intellectuels

La politique du pouvoir et la politique de l'autorité

Le droit de la guerre et la sagesse du Droit

La corruption de la nature et la méthode des études

La rhétorique des Discours et le projet philosophique de J.-B. Vico


DE NOSTRI TEMPORIS STUDIORUM RATIONE

Vue d'ensemble

La controverse des Anciens et des Modernes et la conscience historique

La nouvelle science

La controverse des langues

Langue et méthode

Le vraisemblable et le sens commun

Le « cogito » cartésien et l'interrogation vichienne du doute

Logique analytique et logique synthétique

Métaphysique et mathématiques


DÉMARCHE POUR UNE PENSÉE CRÉATRICE



BIBLIOGRAPHIE


Magnum Dictionarium, de P. Danet, 1691 uoique opposées dans une rivalité sans compromis, les philosophies eu­ropéennes sont, cependant, prêtes à reconnaître leur origine dans le co­gito cartésien. Aucun philosophe mo­derne, à ma connaissance, de Malebranche à Gen­tile et à Husserl, n’a renié cette dépendance. On peut affirmer que nous avons pris l’habitude de penser philosophiquement en nous confrontant aux Méditations cartésiennes, qui ont ouvert le chemin de l'expérience de la pensée.
   La fascination qu’a toujours exercée et qu’exerce encore le cogito est sans limite. Il offre à la pensée la possibilité de percer les couches superposées de la culture pour revenir à elle-même : symbole d’une conscience de soi enfin retrouvée.

Cependant, quand les philosophes ont tenté d’ap­profondir le cogito, ils n’ont pu éviter l’ébranle­ment du système qui en était le support car, dans le cadre du système, le cogito et le sum apparais­saient soudés au point de ne plus rien laisser apparaître d’autre que leur unité. De plus, au lieu d’ouvrir les perspectives de la pensée, ils les refermaient comme une pierre de voûte dans l’équilibre statique du système.
   Par contre, en se scindant, le cogito-sum a lais­sé apparaître des écarts, et les axes de la pensée se sont ouverts. Les nouvelles réflexions philo­sophiques ont précisément surgi de ces écarts et de ces ouvertures par l’éclatement du système, qui a fait aussi émerger les thèmes de la culture humaniste qui étaient présents mais refoulés.
   On a pris alors conscience de la fonction syn­thétique que Descartes avait reléguée dans le domaine du vraisemblable, et l’on a mesuré les limites de la méthode qui, fixée sur l’intuition, avait renié le pouvoir créateur de la pensée. On a ainsi découvert les conséquences du rejet de la poésie par Descartes, et de son impossibilité de comprendre les jugements esthétiques et de va­leur. Le rôle de l’histoire, du langage, de la rhétorique et de l’opinion sont réapparus. On a poursuivi la recherche d’une existence en deçà de la pensée. Le système s’est ainsi ouvert par l’écartèlement du esse et du cogito, permettant aux hommes de repenser l’univers.




Thèse soutenue le 22 juin 1974




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t310400 : 08/10/2018