Sommaire
Prologue
Introduction
Clermont-l’Hérault
Saint-Quentin
Bruay-en-Artois
Tourcoing
La crise
- Introduction
- Changer...
- Les Centres régionaux
- Le Centre du Nord
- Faire front
- Aux limites
. Les travailleurs étrangers
. Un culte pas ordinaire
- Dialogues du dimanche
- L’homme face à la mort
- Amour et révolution
- Travail et création
- L’Alleluia de Hændel
- Foi et histoire
- Troubler les conscien- ces
- Double jeu
- Visite d’Albert Gaillard
- Interventions en soutien
- La réunion de Palaiseau
- Le synode de Royan
- La dernière proposition
- Contrepoint
Épilogue
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Aux limites de l’impossible : un « culte » pas ordinaire
Troubler les consciences
Autres thèmes abordés dans ces « dialogues du dimanche » : le dix-sept décembre 1967, « Humaniser la nature et naturaliser l’homme » ; le quatorze janvier 1968, « Justice et paix » ; le dix-huit février 1968, « Péché et aliénation », les trois et dix mars 1968, « Prière et acte ».
La perfide accusation de « troubler les consciences » nous fut adressée par certains protestants traditionnels ou fondamentalistes et intégristes, alors que des consciences déjà troublées interpellaient et contraignaient chacun à une recherche plus exigeante, à des approfondissements faisant fi des espaces interdits par des âmes bien-pensantes, et espérant des clarifications libératrices des aliénations et des tabous.
Bien souvent, les interrogations et les remises en question de ces nombreux amis devinrent nos interrogations et nos propres attentes. Les thèmes interrogatifs, parfois timides, parfois intenses, devenaient de plus en plus importuns : vivre la « foi » traditionnelle des Églises, est-ce toujours possible au siècle où la science laisse entrevoir le jour où l’homme percera le mystère de la vie ? Que peut encore signifier une « création » par Dieu ? L’évangile chrétien est-il une puissance révolutionnaire, libératrice des oppressions humaines et des exploitations économiques, ou bien demeure-t-il par atavisme réduit aux seuls domaines de l’âme et de la conscience individuelles, ou à ceux des rapports à la famille et à la profession, à l’espace étriqué d’une charité paternaliste ? Où donc est la vérité ? Est-elle le seul apanage des chrétiens, ou se trouve-t-elle au terme d’un processus complexe et infini de dialogue et d’action avec « ceux qui ne croient pas au ciel » ?
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