Le roman inachevé d’un utopiste

Aux limites de l’impossible :
un « culte » pas ordinaire

Travail et création

   Le trois décembre 1967, dialogue (1) autour du thème : « Travail et création ». Le travail de l’homme demeure-t-il dans l’impasse des servitudes aliénantes, ou participe-t-il à l’œuvre créatrice ?

   Une lecture areligieuse de la Genèse, chapitre 2, et de Jean, chapitre 20, sur le travail créateur.
   Dans le mythe de Gn 2, l’homme a été placé sur une terre inachevée, où il n’y avait encore que de la glaise, car « il n’y avait pas encore d’homme pour cultiver la terre » (Gn 2:5). L’homme (« adamah » signifie « sol ») est défini par rapport à son travail de la terre. Pas d’humanité de l’homme sans travail, ni d’achèvement de la terre sans homme travailleur !
   « Dans la reconstruction opérée par Jean, le Christ qui apparaît aux hommes déçus de leur travail infructueux est l’homme de la Genèse, parvenu par son travail à transformer la glaise en terre fertile, à maîtriser la terre. C’est pourquoi ce Christ « ressuscité » prend corps humain : il est l’homme dans la mesure où il parvient à accomplir l’œuvre d’exploitation de la terre » (Ennio Floris (2)).

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(1) Voir la participation du pasteur Albert Gaillard, Secrétaire général de l’Église réformée de France.   

(2) Voir une brêve biographie d’Ennio Floris par Jacques Lochard (1986), l’autobiographie d’Ennio Floris (2012), et son autobiografia (2005).